Quand Lou apprend que le bar où
elle est serveuse depuis des années met la clé sous la porte,
c'est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de
l'Angleterre, elle se démène pour dégotter un job qui lui
permettra d'apporter à sa famille le soutien financier
nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir
compagnie à un handicapé. C'est alors que la jeune femme
découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin
à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer
d'avis.
Avis :
Alors oui quand vous lisez la
description vous vous dites que c'est un livre qui doit être super
triste non ?!
Bon je vais pas vous mentir,
effectivement c'est triste mais pas autant que je l'aurais pensé et
je pense que c'est la force des personnages qui fait qu'on rentre
pas tout de suite dans le schéma de la détresse, de la tristesse
liée à la situation de Will car l'auteur passe d'abord par une phase
de narration de la situation de chacun.
Pour tout vous dire j'ai même trouvé
le livre un peu long. Je m'explique :
Will était un accro de la vie, des
sensations fortes, il vivait la vie à cent à l'heure. Un grave
accident le rend tétraplégique et, par la même occasion, aigri et
désagréable. Il fait promettre à sa mère de le l'aider à mourir
dans 6 mois. Mais sa mère compte bien tout tenter pour l'en
dissuader. Elle recrute donc une « dame de compagnie » et
voit en Lou, jeune fille insouciante, au look improbable et au rang
social différent, la fraîcheur qu'il lui faut pour reprendre
peut-être goût à la vie.
Pendant des semaines, Will va être
odieux avec elle, mais elle ne va pas se décourager car elle a plus
que besoin de ce job. Plus elle prend conscience de
l'importance de son nouveau métier et plus elle va
se découvrir elle. Lou est une personne attachante, un peu empotée,
pas parfaite et qui se laisse gentiment bouffé par les autres y
compris par son petit ami psycho rigide obsédé par son corps et ses
courses à pied !
Grâce à son nouveau métier et à
Will, elle va évoluée, grandir, apprendre sur elle même. C'est ce
que j'ai le plus apprécié dans le bouquin.
On ne peut que se remettre en question
à la lecture de ce livre. On s'imagine à la place soit de Will soit
de Lou et forcément on se pose des questions sur nos propres choix,
nos propres actions, nos propres volontés.
L'histoire de Will et Lou quant à elle va
évoluer doucement, progressivement. Will va d'abord la rejeter, puis
l'accepter, l'apprécier et puis plus que ça. . . A vous de le
découvrir comment et quand!
Je vous mettrais juste en garde sur un
point, à tous les pressés qui veulent tout savoir tout de suite,
l'auteur décrit beaucoup, il prend son temps !
C'est une très belle histoire,
émouvante, poignante mais il faut savoir aller jusqu'au bout du
livre même si certain passage peuvent sembler un peu long. Vous ne
serez pas déçu en allant jusqu'au bout. Il m'a tiré quelques
larmes alors qu'au vu du rythme je pensais ne plus en avoir.
Finalement d'un coup ça vient crescendo, c'est beau et poignant !
C'est une histoire bouleversante qui
vous fera passer par plusieurs stades d'émotions et dont on ne
s'attend pas à la fin.
Donc juste, LISEZ LE !! Pour info il sera réédité en format de poche le 21 mars 2014.
Extrait :
Et puis, comme la piste se vidait
provisoirement avant la danse suivante, j’ai parlé sans même
mesurer ce que je disais.
— Qu’en dites-vous, Will ? Vous ne me feriez pas un peu valser ?
— Quoi ?
— Allez. Donnons à tous ces cons un vrai sujet de conversation.
— Merveilleux, a dit Mary en levant son verre. Voilà une putain d’idée !
— Allez, on y va, pendant que ce sont les slows. Parce que je ne vous vois pas vous lancer dans un pogo en fauteuil roulant.
Je ne lui ai pas laissé le choix. En faisant bien attention, je me suis assise sur ses genoux et j’ai noué mes bras autour de son cou pour rester là. Il m’a regardée au fond des yeux pendant une bonne minute, comme pour évaluer s’il pouvait encore refuser. Et puis, étonnamment, Will a mis en marche son fauteuil pour nous conduire tous deux sur la piste et entamer une série de petits cercles sous le scintillement des boules à facettes.
Je me sentais tout à la fois intensément gênée et à moitié hystérique. J’étais assise dans une position telle que ma robe était remontée jusqu’à mi-cuisses.
— Laisse, a murmuré Will à mon oreille.
— C’est…
— Allez, Clark. Ne me laisse pas tomber maintenant.
J’ai fermé les yeux et serré plus fort mes bras autour de son cou. Ma joue était contre la sienne. Je respirais l’odeur un peu citronnée de son après-rasage. Je percevais les vibrations de sa voix tandis qu’il fredonnait la chanson.
— Ça y est, ils sont tous scandalisés ?
J’ai rouvert les yeux pour sonder l’obscurité.
Un couple souriait de manière engageante, mais la plupart des convives ne savaient pas au juste quelle attitude adopter. Mary nous a salués en levant son verre. Et puis j’ai vu qu’Alicia ne nous quittait pas des yeux, décomposée. Lorsque son regard a croisé le mien, elle s’est détournée pour marmonner quelque chose à Rupert. Il a secoué la tête, comme si nous étions en train de commettre quelque acte honteux.
J’ai senti un sourire espiègle s’épanouir sur mes lèvres.
— Oh, oui, ai-je dit.
— Victoire ! Serre-moi de plus près. Tu sens divinement bon.
— Vous aussi, mais changez de sens, sinon je risque de vomir.
Will est parti dans une boucle sur la droite. Avec mes bras arrimés à son cou, je me suis un peu reculée pour pouvoir le regarder. Je n’éprouvais plus la moindre gêne. Il a baissé les yeux sur ma poitrine. En toute honnêteté, vu la position qui était la mienne, il n’avait guère d’autre endroit où regarder. Il s’est arraché à la contemplation de mon décolleté, puis a haussé un sourcil.
— Tu n’aurais jamais mis ces seins si près de moi si je n’étais pas cloué dans un fauteuil, a-t-il murmuré.
J’ai soutenu son regard.
— Mais si vous n’aviez pas été dans ce fauteuil, vous n’auriez jamais regardé mes seins.
— Hein ? Bien sûr que si.
— Non. Vous auriez été bien trop occupé à regarder les grandes blondes avec des jambes interminables et des cheveux magnifiques. Celles qui sont capables de détecter un compte en banque garni à des kilomètres à la ronde. Et puis, de toute façon, je n’aurais pas été ici. J’aurais été en train de servir des verres, là-bas. J’aurais été l’une des invisibles.
Ses yeux ont papilloté.
— Alors ? Je n’ai pas raison ?
Will a regardé en direction du bar, puis ses yeux sont revenus se poser sur moi.
— Si. Mais, pour ma défense, Clark, il faut dire que j’étais un con fini.
J’ai éclaté de rire si fort que tous les regards se sont braqués sur nous.
J’ai fait de mon mieux pour me ressaisir.
— Pardon, ai-je marmonné. Je crois que je suis un peu hystérique.
— Tu sais quoi ?
J’aurais pu contempler son visage toute la nuit. Les rides qui apparaissaient au coin de ses yeux. La courbe entre son cou et la naissance de sa ligne d’épaules.
— Non.
— Certains jours, Clark, tu es plus ou moins l’unique chose qui me donne la force de me lever.
— Qu’en dites-vous, Will ? Vous ne me feriez pas un peu valser ?
— Quoi ?
— Allez. Donnons à tous ces cons un vrai sujet de conversation.
— Merveilleux, a dit Mary en levant son verre. Voilà une putain d’idée !
— Allez, on y va, pendant que ce sont les slows. Parce que je ne vous vois pas vous lancer dans un pogo en fauteuil roulant.
Je ne lui ai pas laissé le choix. En faisant bien attention, je me suis assise sur ses genoux et j’ai noué mes bras autour de son cou pour rester là. Il m’a regardée au fond des yeux pendant une bonne minute, comme pour évaluer s’il pouvait encore refuser. Et puis, étonnamment, Will a mis en marche son fauteuil pour nous conduire tous deux sur la piste et entamer une série de petits cercles sous le scintillement des boules à facettes.
Je me sentais tout à la fois intensément gênée et à moitié hystérique. J’étais assise dans une position telle que ma robe était remontée jusqu’à mi-cuisses.
— Laisse, a murmuré Will à mon oreille.
— C’est…
— Allez, Clark. Ne me laisse pas tomber maintenant.
J’ai fermé les yeux et serré plus fort mes bras autour de son cou. Ma joue était contre la sienne. Je respirais l’odeur un peu citronnée de son après-rasage. Je percevais les vibrations de sa voix tandis qu’il fredonnait la chanson.
— Ça y est, ils sont tous scandalisés ?
J’ai rouvert les yeux pour sonder l’obscurité.
Un couple souriait de manière engageante, mais la plupart des convives ne savaient pas au juste quelle attitude adopter. Mary nous a salués en levant son verre. Et puis j’ai vu qu’Alicia ne nous quittait pas des yeux, décomposée. Lorsque son regard a croisé le mien, elle s’est détournée pour marmonner quelque chose à Rupert. Il a secoué la tête, comme si nous étions en train de commettre quelque acte honteux.
J’ai senti un sourire espiègle s’épanouir sur mes lèvres.
— Oh, oui, ai-je dit.
— Victoire ! Serre-moi de plus près. Tu sens divinement bon.
— Vous aussi, mais changez de sens, sinon je risque de vomir.
Will est parti dans une boucle sur la droite. Avec mes bras arrimés à son cou, je me suis un peu reculée pour pouvoir le regarder. Je n’éprouvais plus la moindre gêne. Il a baissé les yeux sur ma poitrine. En toute honnêteté, vu la position qui était la mienne, il n’avait guère d’autre endroit où regarder. Il s’est arraché à la contemplation de mon décolleté, puis a haussé un sourcil.
— Tu n’aurais jamais mis ces seins si près de moi si je n’étais pas cloué dans un fauteuil, a-t-il murmuré.
J’ai soutenu son regard.
— Mais si vous n’aviez pas été dans ce fauteuil, vous n’auriez jamais regardé mes seins.
— Hein ? Bien sûr que si.
— Non. Vous auriez été bien trop occupé à regarder les grandes blondes avec des jambes interminables et des cheveux magnifiques. Celles qui sont capables de détecter un compte en banque garni à des kilomètres à la ronde. Et puis, de toute façon, je n’aurais pas été ici. J’aurais été en train de servir des verres, là-bas. J’aurais été l’une des invisibles.
Ses yeux ont papilloté.
— Alors ? Je n’ai pas raison ?
Will a regardé en direction du bar, puis ses yeux sont revenus se poser sur moi.
— Si. Mais, pour ma défense, Clark, il faut dire que j’étais un con fini.
J’ai éclaté de rire si fort que tous les regards se sont braqués sur nous.
J’ai fait de mon mieux pour me ressaisir.
— Pardon, ai-je marmonné. Je crois que je suis un peu hystérique.
— Tu sais quoi ?
J’aurais pu contempler son visage toute la nuit. Les rides qui apparaissaient au coin de ses yeux. La courbe entre son cou et la naissance de sa ligne d’épaules.
— Non.
— Certains jours, Clark, tu es plus ou moins l’unique chose qui me donne la force de me lever.
WHOUAA ! JE LE LIRAI ! Sure !
RépondreSupprimerJe ne peux que te le conseiller c'est un livre marquant!! :-)
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