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lundi 24 novembre 2014

LA FACE CACHEE DE MARGO de JOHN GREEN

A découvrir avant sa prochaine adaptation ciné en 2015 !
Couverture de La face cachée de Margo


Description
Mar-go-Roth-Spie-gel-man, le nom aux six syllabes qui fait fantasmer Quentin depuis toujours. Alors forcément, quand elle s'introduit dans sa chambre, une nuit, par la fenêtre ouverte, pour l'entraîner dans une expédition vengeresse, il la suit.
Mais au lendemain de leur folle nuit blanche, Margo n'apparaît pas au lycée. Elle a disparu.
Quentin saura-t-il décrypter les indices qu'elle lui a laissés pour la retrouver? Plus il s'en approche, plus Margo semble lui échapper...

Laissez-vous happer par le mystère de Margo, hypnotiser par la fascination amoureuse, réconforter par l'amitié qui réunit les personnages de John Green. Un road-trip jubilatoire jalonné de vérité profondes sur la vie, l'amour, la mort, les désillusions.


Avis :
Si vous n'aviez pas compris, je suis une inconditionnelle de John Green depuis Nos étoiles Contraires. Il faut dire aussi que son livre est majestueux non?
 
Bref, j'ai découvert qu'un autre de ses livres allait être adapté au cinéma en 2015, j'ai donc décidé de me lancer dans la lecture de "La face cachée de Margo".
 
Avez-vous lu "Qui es-tu Alaska?"? Car pour ma part j'y ai trouvé quelques similitudes entre les personnages principaux bien que l'histoire soit totalement différente.
 
Margo est une jeune fille de 17 ans, adulée et populaire. Si elle a passé son enfance aux côtés de Quentin son voisin, qui l'aime en secret depuis tant d'années, ils se sont peu à peu éloignés. Elle devenant la coqueluche du lycée à faire les 400 coups et lui un grand gringalet intelligent mordu de jeux vidéo qui traîne toujours avec ses deux meilleurs potes Ben et "Radar", subissant les moqueries du groupe populaire.
Mais une nuit, Margo débarque dans la chambre de Quentin et le convainc de l'aider dans un expédition vengeresse avec 11 actions à mener contre ceux qui l'ont malmener: ses soi-disant meilleures amies, son copain qui l'a trompé mais aussi des souhaits totalement loufoques comme pénétrer par effraction dans un parc d'attraction!
Le lendemain, Margo a disparu. Et si ses parents sont convaincus d'une énième fugue sans lendemain, Quentin dit Q, en est persuadé, Margo a tracé pour lui un chemin, un jeu de piste pour qu'il l'a retrouve.
 
Et si Margo n'était pas vraiment la jeune fille insouciante qu'elle laisse paraître? Et si Margo ne voulait pas être retrouvé? Margo a-t-elle des intentions suicidaires?
 
Autant de questions que se posent Quentin et que vous vous poser avec lui à travers le jeu de piste qu'il va suivre. A travers toutes les recherches, toutes les analyses, tous les décryptages sur les textes poétiques laissés par Margo.
 
Comme toujours John Green sait vous toucher avec ses mots et vous faire ressentir un bon nombre de sentiments.
La première partie sur Quentin et Margo est très drôle. Le caractère de Margo me fait beaucoup penser à celui d'Alaska...
 
Et puis d'un coup la disparition, celle qui vous fait douter et par moment vous prend aux tripes et vous fait croire au pire.
 
Comme dans tous ses livres, l'amitié tient une place importante. De manière subtile et philosophique, John Green nous rappel le partage, le courage, la patience et les compromis que nécessite les amitiés. Les amis de Quentin vous font rire et donc vous passer cette fois encore d'un passage intense, voir dramatique à un autre plus léger voir drôle.
 
Alors certes le livre est parfois un peu long dans la période de recherche, la deuxième partie du livre. Mais la dernière partie, est source d'espoir, de joie de vivre, d'une amitié sans faille et vous fait vivre, comme le dit l'auteur, un road trip jubilatoire jalonné de vérité profondes sur la vie, l'amour, la mort et les désillusions.
Ce n'est pas MON préféré de John Green MAIS ça reste un très bon livre, du TRES bon John Green, très bien écrit avec une histoire sympathique et une fin à la hauteur!!
 
Je ne dirais qu'une chose: vivement le film!


Extraits :
1)
Dans sa précipitation, Jason n'avait, semble-t-il, pas rangé Jason junior dans son caleçon et ce dernier se trouvait immortalisé par la magie du numérique, ballottant au vent.
- C'est un pénis, a commenté Margo, au même titre que Rhode Island est un Etat. Il est peut-être chargé d'histoire, mais il ne brille pas par sa taille.
 
2)
Tu savais que, durant une bonne partie de son histoire, l'homme a eu une longévité qui n'excédait pas trente ans ? On pouvait espérer jouir de dix ans de vie d'adulte tout au plus. Personne ne faisait de plan de carrière. Personne ne pensait à sa retraite. Personne ne faisait de plan du tout. Pas de temps pour les plans. Pas de temps pour l'avenir. Puis la durée de vie s'est allongée et les gens ont eu de plus en plus d'avenir, et par voie de conséquence ils ont consacré plus de temps à y réfléchir. À l'avenir. Et aujourd'hui, la vie est devenue l'avenir. Chaque instant est vécu pour l'avenir  : on va au lycée en vue d'aller en fac en vue de décrocher un bon boulot en vue d'avoir une jolie maison en vue de pouvoir payer des études supérieures à ses enfants de façon à ce qu'ils décrochent un bon boulot en vue d'avoir une belle maison en vue de payer des études supérieures à leurs gosses.

3)
-On appelle Ben alors?
-Non, Ben est un trou-du-cul.
Radar m'a décroché un regard un biais.
-Evidemment qu'il l'est. Tu sais quel est ton problème, Quentin? Tu attends toujours des autres qu'ils ne soient pas eux-mêmes. Franchement, je pourrais t'en vouloir à mort d'être sans arrêt en retard et de ne t'intéresser qu'à Margo Roth Spiegelman. Et de ne jamais me demander comment ça se passe avec ma copine? Mais je m'en contrefiche, parce que toi c'est toi. Mes parents croulent sous les Pères Noëls noirs? Et alors, eux c'est eux. Je suis parfois trop absorbé par le référencement d'un site internet pour répondre au téléphone à mes amis ou à ma copine? Et alors, moi c'est moi? Tu m'apprécies quand même. Et c'est réciproque. Tu es drôle, intelligent, et c'est vrai que tu es souvent en retard, mais tu finis toujours par te pointer.
-Merci.
-Ce n'était pas un compliment. C'était pour te démontrer qu'il faut cesser de vouloir que Ben soit comme toi et pareil pour Ben: il doit te prendre comme tu es. Et là, ce sera le pied.
-D'accord, ai-je dit.
Et j'ai appelé Ben.
-Alors, ai-je dit après avoir raccroché. Comment va Angela?
Radar a éclaté de rire.

Retrouvez ma chronique sur Qui es-tu Alaska du même auteur ICI

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