Description:
Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage: l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.
Avis:
Attirée donc par ce livre dont il est fait référence dans bon nombre de nos romances récentes, je me suis laissée séduire par le style de Jane Austen.
Si l'histoire n'a rien de bien original:
"Mme Bennet a cinq filles et compte bien les marier toutes, ce qui n’est pas une tâche facile dans l’Angleterre du début du XIXe siècle. Non que les demoiselles Bennett soient laides, mais elles n’ont pas de fortune. Et cinq maris riches, ce n’est pas si facile à trouver. Surtout quand les filles en question émettent des préjugés, éprouvent des sentiments, et n’agissent pas forcément dans le sens qui leur permettrait de trouver un bon parti."
Le livre est tout de même plaisant et bien sûr on s'attache à nos personnages clés à savoir la malheureuse Jane, la fougueuse Elizabeth et le ténébreux Mr Darcy.
Evidemment on fond pour cette romance, toute douce et discrète qui nous tient en émoi et nous fait vibrer.
Et il arrive fréquemment de rire devant les tempéraments de l'une ou l'autre des sœurs ainsi que les expressions exagérées de la mère Bennet.
Si j'avais un reproche à faire au style de Jane Austen, ce serait que je m'attendais qu'au vue de l'époque, je m'attendais à davantage de description sur les robes, les lieux et les personnages. Il est question de tellement de personnages qu'il est au départ, pour moi, difficile de se projeter. Mais je peux accepter le fait que mon impression puisse être le fait d'une non connaissance de ce type de lecture;
Désormais, je comprends mieux les références à Elizabeth, personnage franc qui ne mâche pas ses mots mais qui saura le moment venu, faire table rase de ses préjugés et laisser parler ses sentiments.
Il y a Jane, la douceur et la beauté incarnée. Celle ci voit en chacun uniquement le meilleur et est un peu fleur bleue. Elle incarne, la sentimentaliste de la famille, celle qui rêve au prince charmant.
Enfin, William Darcy. Celui à la double personnalité presque. Celui qui nous apparaît d'abord comme un être odieux et hautain mais qui saura nous séduire et nous émouvoir. Au même titre que la belle Elizabeth, il saura nous convaincre de ne pas le prendre au mot de son apparence et nous espérons pour lui.
En bref, effectivement, une romance qui mérite son succès et ses références. Bien que pour moi, il y est manqué une certaine description.
Extraits:
1)
- Arrivez ici, mademoiselle, lui cria son père dès qu'elle parut. Je vous ai envoyé chercher pour une affaire d'importance. Mr Collins, me dit-on, vous aurait demandée en mariage. Est-ce exact ?
- Très exact, répondit Elizabeth.
- Vous avez repoussé cette demande ?
- Oui, mon père.
- Fort bien. Votre mère insiste pour que vous l'acceptiez. C'est bien cela, Mrs Bennet ?
- Parfaitement ; si elle s'obstine dans son refus, je ne la reverrai de ma vie.
- Ma pauvre enfant, vous voilà dans une cruelle alternative. A partir de ce jour, vous allez devenir étrangère à l'un de nous deux. Votre mère refuse de vous revoir si vous n'épousez pas Mr Collins, et je vous défends de reparaître devant moi si vous l'épousez.
2)
-Oh ! Mr. Bennet, parler ainsi de ses propres filles !... Mais vous prenez toujours plaisir à me vexer ; vous n'avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs !
- Vous vous trompez, ma chère ! J'ai pour vos nerfs le plus grand respect. Ce sont de vieux amis : voilà plus de vingt ans que je vous entends parler d'eux avec considération.
3)
Il se hâta tout d’abord de s’enquérir de sa santé, expliquant sa visite par le désir qu’il avait d’apprendre qu’elle se sentait mieux. Elle lui répondit avec une politesse pleine de froideur. Il s’assit quelques instants, puis, se relevant, se mit à arpenter la pièce. Elizabeth, saisie d’étonnement, ne disait mot. Après un silence de plusieurs minutes, il s’avança vers elle et d’un air agité, débuta ainsi :
— En vain ai-je lutté. Rien n’y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l’ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime.
Elizabeth stupéfaite le regarda, rougit, se demanda si elle avait bien entendu et garda le silence. Mr. Darcy crut y voir un encouragement et il s’engagea aussitôt dans l’aveu de l’inclination passionnée que depuis longtemps il ressentait pour elle.
Et comme j'aime aller au bout des choses, je me suis fait un marathon et ai découvert dans la foulée le film associé dont je vous met la bande annonce
Depuis le temps que j'entendais parler d'Elizabeth Benett et Marc Darcy! Toutes les références à ces personnages que je ne comprenais pas forcément ... C'est maintenant chose fait!!
RépondreSupprimerJ'ai donc découvert un roman plus facile à lire que ce que je m'étais imaginé. J'ai adoré les dialogues entre les personnages, toujours écris avec beaucoup de finesse mais très percutant! Un joli roman!