DELIRIUM Tome 1 de LAUREN OLIVER

Après Hunger Games, Insaisissable, La Sélection, Amnésia et Divergente, j'étais en "manque" d'une bonne dysotpie/ trilogie. Eh bien j'ai calmé ma soif avec Delirium et je ne le regrette pas !



Description
Lena vit dans un monde où l'amour est considéré comme la pire des maladies. A dix huit ans, tous les jeunes sont soumis au "protocole" et subissent une opération du cerveau : aussi, aucun risque qu'ils tombent amoureux, ne se laissent guider par les sentiments.
A quelques mois de ses dix-huit ans, Lena se sent prête. Sans imaginer qu'une rencontre va tout faire basculer.

Imaginez qu'on vous prive de tout sentiment. Que la liberté ne soit plus qu'un vieux souvenir dénué de sens. Jusqu'où iriez-vous pour garder le droit d'aimer?

Avis:
Quand vous lisez le résumé, forcément il est assez facile de prévoir ce qui se passe dans ce premier tome. C'est tout l'intérêt de cette trilogie : braver les interdits à savoir être libre d'aimer.

Pour autant, j'ai adoré cette lecture car vous allez de découvertes en découvertes et vous avez l'impression de redécouvrir le sentiment d'aimer à travers Lena.

Rappel de l'histoire:

Lena a 17 ans et dans 3 mois elle subira l'opération qui lui permettra d'éviter d'attraper l'amor delirium nervosa, et saura quel partenaire on lui attribuera pour la vie. Elle vit chez sa tante et son oncle avec ses cousines, depuis le décès de sa mère qui s'est suicidée après plusieurs échecs successifs du Protocole et refusant d'être coupée de son droit d'aimer.

Lena est une jeune fille timide qui croit en son monde, croit en la justice et aux règles imposée par le gouvernement. Elle ne parle pas aux garçons comme l'indique la loi, respecte sa tante et attend avec impatience son Protocole qui la sauvera de l'amor deliria nervosa. Et même si elle garde le souvenir chéri de son enfance avec une mère différente des autres, une mère tendre, joueuse et attentionnée, même si elle constate combien les adultes opérés ont l'air d'agir tel des robots, elle reste persuadée que tout ça n'est question de sécurité, de santé. Après tout, ils ne veulent que leur bien.

 

Tout ça jusqu'à ce qu'elle croise Alex pendant son test, puis à nouveau lors d'une de ses courses quotidienne avec Hanna sa meilleure amie. Et alors que celle ci tente de lui ouvrir les yeux sur la société imparfaite dans laquelle elles vivent. Tandis, qu'Hanna brave les interdits, Lena se sent de plus en plus attiré par l'inconnu, par Alex.

 

Il va alors lui faire découvrir le vrai monde, la vraie vie, la vie derrière les frontières érigées par les gardes, (la nature), et bien plus encore, lui faire ressentir de multiples émotions qu'elle ne pensait pas pouvoir ressentir. Lena devra faire des choix : accepter le protocole ou se battre pour se qu'elle croit avoir droit au risque de perdre bien plus qu'elle ne voudrait.

 

Alors voilà si tout semble écrit d'avance, il n'en est rien.

 

L'auteur prend son temps avant qu'il ne se passe réellement quelque chose entre Lena et Hanna qui ne vont plus se comprendre pendant un temps, mais surtout entre Lena et Alex. Et si certain trouveront ça long personnellement je trouve cela nécessaire pour bien comprendre le contexte : la vie de Lena, son passé, son histoire, le gouvernement, voir et ressentir les choses comme elle.

 

Cela nous permet de voir et redécouvrir tous les sentiments interdits à travers ses yeux. Cela n'en rend l'histoire que plus belle.

Vous avez des papillons dans le ventre pour eux, vous souriez avec eux et vous souffrez pour eux. Vous avez l'impression de redécouvrir le sentiment, le mot AIMER !

 

Du côté familial, vous êtes émue par sa relation avec la petite Grâce (sa cousine) qui est la seule à la comprendre et va être d'un grand secours pour elle.

 

Les 100 dernières pages sont très intenses et riches en rebondissement, en découvertes. Vous ne pouvez lâcher le livre avant la fin et n'avez qu'une hâte lire la suite pour savoir.

 

Je ne spolierais pas mais . . . QUELLE FIN ! Quelle torture ! !

 

Un premier tome que j'ai adoré, et qui me donne envie de dévorer tout autant le second !

Extraits:
1)

PHASE UN
Préoccupations, difficultés de concentration, bouche sèche, transpiration, paumes moites, vertiges et perte de repères, acuité mentale réduite, pensées confuses, capacités de raisonnement diminuées.
PHASE DEUX
Périodes d’euphorie, rire hystérique et redoublement d’énergie, périodes de désespoir, léthargie, modifications de l’appétit, perte ou gain de poids rapide, obsessions, désintérêt pour le quotidien, capacités de raisonnement atteintes, distorsion de la réalité, bouleversement des cycles de sommeil, insomnie ou fatigue constante, pensées et actions monomaniaques, paranoïa, sentiment d’insécurité.
PHASE TROIS (CRITIQUE)
Gêne respiratoire, douleurs à la poitrine, à la gorge, ou au ventre, difficultés à déglutir, refus de s’alimenter, disparition totale des facultés rationnelles, comportement imprévisible, désirs et fantasmes violents, hallucinations et visions.
PHASE QUATRE (FATALE)
Paralysie émotive ou physique (partielle ou totale), mort.
Si vous pensez que vous ou un membre de votre entourage pourriez avoir contracté le déliria, merci d’appeler le 1800, numéro d’urgence gratuit, pour discuter des mesures à prendre.

2)
-De quoi as-tu peur? ajoute-t-il?
-Il faut que tu comprennes : je veux seulement être heureuse.
Les mots sortent avec peine. Mon esprit s'embrouille, envahi par une épaisse brume, rien n'existe plus à part les doigts d'Alex qui dansent et courent sur ma peau, dans mes cheveux. J'aimerais qu'il cesse. J'aimerais qu'il continue.
-Je veux être normale, être comme les autres.
-Es-tu certaine qu'être comme les autres te rendra heureuse?
Son souffle glisse sur mon oreille et ma nuque, sa bouche frôle ma peau. Je suis peut-être morte. La matraque se serait abattue sur mon crâne et tout cela ne serait qu'un rêve. Le reste du monde se serait dissous. Il n'y aurait que lui. Moi. Nous.
-je ne connais pas d'autre moyen.
Je ne sens pas ma bouche s'ouvrir, je ne sens pas les mots franchir mes lèvres, pourtant ils flottent dans le noir.
-Laisse moi te montrer, dit-il.
Et nous nous embrassons.

3)
Vous devez me comprendre.
Je n'ai rien d'extraordinaire.
Je ne suis qu'une fille quelconque.
Je mesure un mètre soixante et je ne possède aucune qualité remarquable.
Mais j'ai un secret.
Erigez des murs jusqu'au ciel et je trouverai le moyen de m'envoler pour les franchir.
Essayez de m'immobiliser avec cent mille bras et je trouverai le moyen de résister.
Et je ne suis pas la seule.
Nous sommes plus nombreux que vous ne le pensez.
A refuser d'abandonner tout espoir.
A refuser de garder les pieds sur terre.
A aimer un monde sans murs;
A aimer jusque dans la haine;
A aimer lorsque tous les espoirs sont perdus;
A aimer sans peur.

Je t'aime Souviens-toi. Ils ne peuvent pas nous enlever ça.