Description
Lena a découvert avec Alex ce sentiment interdit qu’est l’amour. Ensemble ils se sont enfuis, déterminés à gagner la Nature pour vivre leur passion. Mais seule Lena est parvenue à franchir la frontière. Sans savoir si Alex est encore vivant. Aujourd’hui Lena a rejoint la résistance. Elle se voit confier une mission qui pourrait bien lui coûter la vie. Mais une nouvelle rencontre vient remettre en question tous ses principes. Se battre pour avoir le droit d’aimer : cela a-t-il vraiment un sens ? Imaginez qu’on vous prive de tout sentiment.
Que la liberté ne soit plus qu’un vieux souvenir dénué de sens. Jusqu’où iriez-vous pour garder le droit d’aimer ?
Avis:
Nous retrouvons Lena, qui a réussi à s'enfuir dans la nature grâce à Alex mais sans lui et alors qu'elle la vu se faire tirer dessus. Abattue par la perte de celui quelle aime, ses repères, et ne sachant pas ce qui l'attend dans cet environnement dont elle ne connaît que tres peu de choses, elle va devoir s'adapter et changer.
Alors que dans le premier tome nous découvrions l'univers de la ville, les lois et règlements de ses habitants, nous allons nous familiariser dans celui ci avec la Nature, ses habitants et la dureté des conditions dans laquelle ils vivent.
Mais bien plus que ça, nous découvrons l'entraide, l'amitié et la résistance ! Nous decouvrons finalement tout ce pourquoi Alex se battait et ce pourquoi Lena elle aussi va s'engager.
Dans ce tome, moins de sentiments amoureux pendant longtemps avant une surprenante et nouvelle rencontre qui ne ravira pas tous les lecteurs mais beaucoup d'émotions ressentis face aux conséquences de cette vie dure dans la nature où les habitants manquent d'hygiène, de nourriture, de chauffage et doivent subir les assauts de nouvelles attaques. On voit disparaître des personnages auquels on s'était attaché.
Cette fois Lena devient une battante, une guerrière mais une guerrière qui subit les ordres qui fait confiance à ses amis et cela change des dystopies. Certes elle va a un moment crucial s'affranchir et prendre ses propres décisions pour notre plus grand plaisir, pour autant c'est aussi sympa de voir pour une fois un livre ou ce n'est pas écrit noir sur blanc : héroïne qui décide et réussit tout!
Pour un second tome, j'ai bien aimé. La lecture est assez surprenante car on alterne les phases "maintenant" et "passé" qui correspondent respectivement a sa phase d'entrée dans le mouvement de résistance et à son arrivée a la nature et donc son acclimatation dans son nouvel environnement!
Cette fois la fin ne m'a surprise enfin qu'à moitié! Oh la la quest ce que c'est dur de pas tout dévoilé !
Un deuxième tome plus complexe, plus riche en intrigues, en découvertes, moins dans la romance même si de nouveaux personnages vont nous surprendre et de nouveaux liens se créer.
Un second tome un peu en deçà de premier mais qui reste totalement addictif et qui vous pousse a commencer dans la foulée le dernier tome pour découvrir comment Lena va réagir face à de telles découvertes!
A lire
Extraits:
1)
Je ne perds pas la tête. Je sais que ce n'est pas vraiment possible. Dés que je reprends, en boitillant, le chemin de l'église en ruine, la réalité me revient de plein fouet: la bêtise et la vanité de tout. Alex n'est plus là et rien de ce que je pourrais faire- les efforts, les sacrifices, les blessures- ne le ramènera.
Je le sais. Seulement voila: quand je cours, il y a toujours une fraction de seconde où la douleur qui me lamine brouille ma vision, qui n'est plus que taches de couleur floues. Et pendant cette fraction de seconde, à l'instant où la souffrance atteint son apogée,le vide se fait en moi et j'aperçois quelque chose sur ma gauche, des cheveux châtain
doré, des flammes, une couronne de feuilles...Je sais alors que si je tourne la tête il sera là, hilare, les bras tendus vers moi.
Je ne tourne jamais la tête bien sûr. Mais un jour je le ferai. Un jour je le ferai, et il sera là et tout ira bien.
En attendant, je cours.
Je le sais. Seulement voila: quand je cours, il y a toujours une fraction de seconde où la douleur qui me lamine brouille ma vision, qui n'est plus que taches de couleur floues. Et pendant cette fraction de seconde, à l'instant où la souffrance atteint son apogée,le vide se fait en moi et j'aperçois quelque chose sur ma gauche, des cheveux châtain
doré, des flammes, une couronne de feuilles...Je sais alors que si je tourne la tête il sera là, hilare, les bras tendus vers moi.
Je ne tourne jamais la tête bien sûr. Mais un jour je le ferai. Un jour je le ferai, et il sera là et tout ira bien.
En attendant, je cours.
2)
Je compte trois longues secondes de silence et, à chacune d'entre elles, le cœur de Julian cogne contre mon dos. Je n'ai plus froid. J'ai même presque trop chaud. Nos corps sont si proche, peau contre peau, doigts entremêlés. Son souffle me caresse la nuque.
-Je ne comprends plus ce qui se passe, murmure-t-il. Je ne comprends plus rien. Je n'ai aucune idée de ce qui va arriver maintenant.
-Tu n'es pas censé savoir.
Je pèse chacun de mes mots : les tunnels ont beau être longs, tortueux et sombres, il n'y a pas d'autre solution que de les franchir.
Un nouveau silence. Enfin Julian lâche :
-J'ai peur.
Il le murmure à peine, mais je sens ses lèvres bouger contre ma nuque, épeler les mots sur ma peau.
-Je sais. Moi aussi.
Je ne peux plus rester éveillée. Je suis ballotée de tous côtés, à travers le temps et les souvenirs. Cette ondée me ramène à toutes celles qui l'ont précédée, comme si je montais et descendais un escalier en spirale. Julian m'enlace, puis c'est Alex, Raven pose ma tête sur ses genoux, puis c'est ma mère qui me chante une berceuse.
-J'ai moins peur avec toi, dit Julian.
-Je ne comprends plus ce qui se passe, murmure-t-il. Je ne comprends plus rien. Je n'ai aucune idée de ce qui va arriver maintenant.
-Tu n'es pas censé savoir.
Je pèse chacun de mes mots : les tunnels ont beau être longs, tortueux et sombres, il n'y a pas d'autre solution que de les franchir.
Un nouveau silence. Enfin Julian lâche :
-J'ai peur.
Il le murmure à peine, mais je sens ses lèvres bouger contre ma nuque, épeler les mots sur ma peau.
-Je sais. Moi aussi.
Je ne peux plus rester éveillée. Je suis ballotée de tous côtés, à travers le temps et les souvenirs. Cette ondée me ramène à toutes celles qui l'ont précédée, comme si je montais et descendais un escalier en spirale. Julian m'enlace, puis c'est Alex, Raven pose ma tête sur ses genoux, puis c'est ma mère qui me chante une berceuse.
-J'ai moins peur avec toi, dit Julian.
3)
- Oui, Julian ?
- C'est comment ?
Je sais très bien de quoi il parle, pourtant je rétorque:
- Quoi ?
- Le DELIRIA ?
Je l'entends alors s'extirper lentement de ses draps et venir s'agenouiller dans l'espace exigu entre nos deux couchettes. Je ne peux plus bouger ni respirer. Si je tourne la tête, nos lèvres ne seront plus séparées que par une dizaine de centimètres. Peut-être moins même.
- C'est comment d'être contaminé ? Reprend-il
-Je... je suis incapable de le décrire.
Les mots ont du mal à sortir je dois les expulser. Je suffoque, je suffoque, je suffoque. Sa peau embaume le feu de bois, le savon, le paradis. Je m'imagine en train de la goûter. Je m'imagine en train de lui mordiller les lèvres.
- Je veux savoir, souffle-t-il dans un murmure à peine audible. Je veux que tu me montres.
Il effleure alors, du bout des doigts, mon front - ses caresses sont un murmure elles aussi; je demeure médusée, paralysée. Puis il descend le long de l'arête de mon nez, glisse sur mes lèvres - il s'attarde à peine, juste assez pour que je puisse sentir le goût salé de sa peau et les sillons de sa peau -, enfin sur mon menton, avant de suivre le contour de ma mâchoire et de remonter dans mes cheveux. Un feu vibrant me consume, qui m'enracine au matelas, m'empêchant de bouger.
- Je t'ai raconté...
Julian déglutit, sa voix est rauque à présent.
- Je t'ai raconté que j'avais vu deux personnes s'embrasser un jour. Tu veux bien... ?
Il ne termine pas sa question. Il n'a pas à le faire. D'un coup, mon corps entier reprend vie; la chaleur qui s'épanouit dans ma poitrine délie mes lèvres et il me suffit de tourner la tête, à peine, pour rencontrer les siennes.
Nous nous embrassons; lentement d'abord, parce qu'il ne sait pas comment faire et parce que mon dernier baiser remonte à si longtemps que sa me semble une éternité. Sa bouche à un goût de sel, de sucre et de savon. Lorsque je passe ma langue sur sa lèvre inférieure, il se crispe une seconde. Il suit le contour des miennes avec sa longues et soudains nous nous abandonnons tous deux. Nos respirations ne font plus qu'une, il tient mon visage à deux mains et je chevauche une vague de bonheur pur: je suis si heureuse que je dois retenir des larmes de bonheur. Son torse solide pressé contre le miens; sans le vouloir je l'ai attiré dans mon lit et je voudrai que se moment ne s'achève jamais. Je pourrais, pour l'éternité, l'embrasser, sentir ses doigts emmêlés dans mes cheveux, l'écouter répéter mon nom.
Pour la première fois depuis la mort d'Alex, j'ai retrouvé la liberté, un espace sans murs, déserté par la peur. Je vole.
- C'est comment ?
Je sais très bien de quoi il parle, pourtant je rétorque:
- Quoi ?
- Le DELIRIA ?
Je l'entends alors s'extirper lentement de ses draps et venir s'agenouiller dans l'espace exigu entre nos deux couchettes. Je ne peux plus bouger ni respirer. Si je tourne la tête, nos lèvres ne seront plus séparées que par une dizaine de centimètres. Peut-être moins même.
- C'est comment d'être contaminé ? Reprend-il
-Je... je suis incapable de le décrire.
Les mots ont du mal à sortir je dois les expulser. Je suffoque, je suffoque, je suffoque. Sa peau embaume le feu de bois, le savon, le paradis. Je m'imagine en train de la goûter. Je m'imagine en train de lui mordiller les lèvres.
- Je veux savoir, souffle-t-il dans un murmure à peine audible. Je veux que tu me montres.
Il effleure alors, du bout des doigts, mon front - ses caresses sont un murmure elles aussi; je demeure médusée, paralysée. Puis il descend le long de l'arête de mon nez, glisse sur mes lèvres - il s'attarde à peine, juste assez pour que je puisse sentir le goût salé de sa peau et les sillons de sa peau -, enfin sur mon menton, avant de suivre le contour de ma mâchoire et de remonter dans mes cheveux. Un feu vibrant me consume, qui m'enracine au matelas, m'empêchant de bouger.
- Je t'ai raconté...
Julian déglutit, sa voix est rauque à présent.
- Je t'ai raconté que j'avais vu deux personnes s'embrasser un jour. Tu veux bien... ?
Il ne termine pas sa question. Il n'a pas à le faire. D'un coup, mon corps entier reprend vie; la chaleur qui s'épanouit dans ma poitrine délie mes lèvres et il me suffit de tourner la tête, à peine, pour rencontrer les siennes.
Nous nous embrassons; lentement d'abord, parce qu'il ne sait pas comment faire et parce que mon dernier baiser remonte à si longtemps que sa me semble une éternité. Sa bouche à un goût de sel, de sucre et de savon. Lorsque je passe ma langue sur sa lèvre inférieure, il se crispe une seconde. Il suit le contour des miennes avec sa longues et soudains nous nous abandonnons tous deux. Nos respirations ne font plus qu'une, il tient mon visage à deux mains et je chevauche une vague de bonheur pur: je suis si heureuse que je dois retenir des larmes de bonheur. Son torse solide pressé contre le miens; sans le vouloir je l'ai attiré dans mon lit et je voudrai que se moment ne s'achève jamais. Je pourrais, pour l'éternité, l'embrasser, sentir ses doigts emmêlés dans mes cheveux, l'écouter répéter mon nom.
Pour la première fois depuis la mort d'Alex, j'ai retrouvé la liberté, un espace sans murs, déserté par la peur. Je vole.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire