Description
Jude et ses trois sœurs avaient un pacte : aucune d'elles ne devait fréquenter un frère Vargas. Pourtant, quand Emilio, le plus jeune, s'avère être seul capable d'aider le père de Jude, atteint d'un Alzheimer, à réaliser son dernier en réparant sa vieille moto, celle-ci rompt sa promesse. Emilio est-il, comme ses frères, un briseur de cœur?En tout cas, Jude est sous le charme.
Et, alors que la mémoire de son père se fond progressivement dans l'oubli, la sienne se remplit d'émotions et d'expériences qu'elle n'est pas prête d'oublier.
Avis :
J'ai adoré cette lecture!!
Ce livre a un petit côté Simones Elkeles qui m'a beaucoup plu.
Jude est la dernière d'une fratrie de 4 sœurs. Alors que deux de ses sœurs ont eut le cœur brisé par l'un des frères Vargas, notamment une planté la veille de son mariage, Jude est une jeune femme plutôt sage qui n'a pas connu beaucoup de garçons.
Alors qu'elle va bientôt rentrer à la fac, elle a décidé de consacrer tout son été à son père afin de l'aider à conserver sa mémoire, déficiente par un début d'Alzheimer. Avec Papito, son père, ils ont un projet: restaurer la Harley de son père, inutilisée depuis 30 ans. Pour ça il va leur falloir un mécanicien. C'est ainsi qu'ils font appel à Emilio, mécano chez Duchess et passionné de Harley.
Tous les jours, il va réparer et soigner cette moto et passer beaucoup de temps avec Papito et Jude. Il va partager beaucoup avec le papa, apprendre à connaître Jude, se rapprocher d'elle mais aussi changer, évoluer à côté de cette famille qui souffre dans la maladie.
Et si Emilio n'était pas comme ses frères? Et si, lui aussi avait souffert et eu son lot de mésaventures et de difficultés?
Jude saura-t-elle aller au delà du pacte passé avec ses sœurs : ne JAMAIS fréquenter un Vargas? Retrouvera-t-elle en Emilio un ami, un confident face aux difficultés de la maladie de son père, alors que ses propres amies la fuient?
Ce livre n'est pas seulement une histoire d'amour entre deux jeunes qui doivent faire face aux préjugés et aux non-dits; il est bien plus que ça!
-La maladie tient une place très présente dans ce livre et elle est abordée avec délicatesse et justesse. C'est écrit de manière poignante et on ne peut qu'être émue par la souffrance de Jude qui tente par tous les moyens de s'occuper de son père, de gérer ses crises en public, ignorer ses moments d'absence, d'oubli du présent et qui tente d'imposer ses avis face à sa mère et ses sœurs plus vieilles. Elle souffre de perdre peu à peu son père, son modèle et craint le futur.
-La fratrie: sa place entre ses sœurs, comment vit-on quand on est la dernière qu'on prend toujours pour un bébé incapable de prendre une décision? C'est aussi un sujet important autant du côté de Jude que celui d'Emilio finalement. Quand l'une doit s'imposer face à ses sœurs, l'autre doit convaincre qu'il n'est pas comme ses frères et doit faire ses preuves alors qu'il n'est que lui: un jeune homme qui a souffert mais qui est courageux, honnête et fidèle !
On aime les voir se chercher, se bagarrer verbalement, évoluer, se trouver et avoir besoin de l'autre comme un confident, comme une évidence aussi malgré les réticences et les mises en garde familiales.
Voilà un livre qui mélange la maladie, les conflits familiaux, l'amitié, le combat contre les préjugés, le regard des autres et une belle histoire d'amour.
Un roman à la hauteur de Irrésistible Alchimie à dévorer (pour ma part en 1 jours!!)
Extraits :
1)
-Je vais chercher le directeur, insista le magasinier.
-Pas la peine, intervint Emilio. Jude, chante-lui quelque chose. N'importe quoi, pour le distraire, le calmer.
Je m'éclaircis la voix et entonnai Many a new Day de la comédie musicale Oklahoma. J'espérai que Papito apprécierait, vu sa passion pour les westerns. Ma voix tremblota au début mais Papito cessa de martyriser le chariot et sourit. A la fin de mon premier concert à la pharmacie Grant, il avait lâché son chariot et recouvré son calme.
-Tu es un ange, Juju. Pourquoi tu t'arrêtes de chanter?
Je haussai les épaules, l'estomac serré par la honte. Je l'avais manipulé, piégé tel un gamin piquant une colère à qui on offre un jouet pour qu'il s'arrête.
-J'aime ta voix, ajouta-t-il en passant un bras sur mon épaule. Tu as faim, queridita? SI nous allions déjeuner?
Sa colère et sa frustration s'étaient envolés comme par miracle; les clients de la pharmacie retournèrent à leurs ordonnances, leurs savonnettes parfumées, leurs crèmes solaires apaisantes... comme si de rien n'était. Le calme suivit le chaos-soulagement temporaire, faux et épineux. C'est ainsi que régnait El Démonio.
2)
-Pourquoi es-tu si gentil avec moi? Chuchotai-je.
Nouveau silence. Au moment où j'ouvris la portière, je sentis sa main sur mon bras et mon prénom franchis délicatement ses lèvres. je songeai à la brise, au peupliers argentés dans les bois et je pivotai vers les fossettes taquines auxquelles je m'étais habituée.
A leur place, un feu brûlait, irradiant tout son visage. Ses yeux flamboyaient avec une telle intensité que mon cœur fit un triple saut sur lui même.
-Tu me demandes pourquoi je suis si gentil avec toi? Mais tu ne poses pas les questions importantes : qui je suis? Ce que je vois quand je te regarde? ce que je veux?
Ses doigts caressèrent ma mâchoire et s'arrêtèrent sur mon menton; il pencha son visage vers lui. Son souffle était chaud, ses paroles pressantes.
-Je te promets une chose, Jude Hernandez. tu crois me connaître? Lo siento, mi princesa. Mais tu ne sais absolument rien de moi.
Tout en moi le suppliait de m'embrasser. Je le voulais, peu importait qu'on m'observe depuis la maison et combien de serments je brisais...
-Pas la peine, intervint Emilio. Jude, chante-lui quelque chose. N'importe quoi, pour le distraire, le calmer.
Je m'éclaircis la voix et entonnai Many a new Day de la comédie musicale Oklahoma. J'espérai que Papito apprécierait, vu sa passion pour les westerns. Ma voix tremblota au début mais Papito cessa de martyriser le chariot et sourit. A la fin de mon premier concert à la pharmacie Grant, il avait lâché son chariot et recouvré son calme.
-Tu es un ange, Juju. Pourquoi tu t'arrêtes de chanter?
Je haussai les épaules, l'estomac serré par la honte. Je l'avais manipulé, piégé tel un gamin piquant une colère à qui on offre un jouet pour qu'il s'arrête.
-J'aime ta voix, ajouta-t-il en passant un bras sur mon épaule. Tu as faim, queridita? SI nous allions déjeuner?
Sa colère et sa frustration s'étaient envolés comme par miracle; les clients de la pharmacie retournèrent à leurs ordonnances, leurs savonnettes parfumées, leurs crèmes solaires apaisantes... comme si de rien n'était. Le calme suivit le chaos-soulagement temporaire, faux et épineux. C'est ainsi que régnait El Démonio.
2)
-Pourquoi es-tu si gentil avec moi? Chuchotai-je.
Nouveau silence. Au moment où j'ouvris la portière, je sentis sa main sur mon bras et mon prénom franchis délicatement ses lèvres. je songeai à la brise, au peupliers argentés dans les bois et je pivotai vers les fossettes taquines auxquelles je m'étais habituée.
A leur place, un feu brûlait, irradiant tout son visage. Ses yeux flamboyaient avec une telle intensité que mon cœur fit un triple saut sur lui même.
-Tu me demandes pourquoi je suis si gentil avec toi? Mais tu ne poses pas les questions importantes : qui je suis? Ce que je vois quand je te regarde? ce que je veux?
Ses doigts caressèrent ma mâchoire et s'arrêtèrent sur mon menton; il pencha son visage vers lui. Son souffle était chaud, ses paroles pressantes.
-Je te promets une chose, Jude Hernandez. tu crois me connaître? Lo siento, mi princesa. Mais tu ne sais absolument rien de moi.
Tout en moi le suppliait de m'embrasser. Je le voulais, peu importait qu'on m'observe depuis la maison et combien de serments je brisais...
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