Description:
"Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Avis:
Je n'avais jamais entendu parler de ce livre jusqu'à il y a 15 jours. Bizarrement, en l'espace de quelques jours, plusieurs personnes me l'ont recommandé. Deux d'entre vous qui me suivent tout d'abord (merci les filles), puis de manière assez originale, mon esthéticienne qui vient de se remettre à lire, et enfin mon petit libraire.
Ni une ni deux, ma curiosité avait atteint son maximum j'ai donc acquis ce livre que j'ai emmené dans mes valises.
Eh bien il n'aura pas tenu longtemps : 2 jours! Il faut tout de même dire que le livre (en format poche) fait moins de 200 pages donc c'est assez court.
Parlons un peu de l'histoire:
Diane est en dépression depuis la disparition soudaine et accidentelle de son mari et de sa petite fille.
Elle ne vit pas, elle survit, recluse dans son appartement parisien et fuit le monde, la vie et les gens.
Elle serait littéralement morte de chagrin sans la présence de son fidèle et meilleur ami Félix qui veille à la nourrir et à ce qu'elle aie un minimum d'hygiène.
Mais au bout d'un an, lassé de la voir dans cet état léthargique, Félix va vouloir la forcer à se bouger, à avancer, faire son deuil.
Afin de convaincre son ami et son entourage et pour avoir enfin la paix qu'elle souhaite, Diane va donc tout quitter direction l'Irlande, destination chérie de son mari en quête soit d'une nouvelle vie, soit d'un adieu.
Mais ne dit-on pas que le hasard fait bien les choses?
L'Irlande pourrait bien être le premier pas d'un renouveau, d'un espoir de vie grâce aux gens qu'elle va côtoyer à commencer par les adorables propriétaires de son cottage mais surtout de son affreux voisin, le rustre et mufle Edouard à qui vraiment on a pas appris les bonnes manières!
Je me suis lancée dans cette lecture, les yeux fermés sans lire aucun commentaire pour une fois et je suis assez surprise d'y voir après coup un certain nombre négatif.
Pour ma part, j'ai aimé:
-La plume de l'auteur, simple, brut et juste. Elle nous plonge avec délicatesse et subtilité dans les émotions ressenties par son personnage: le deuil, le doute, le désespoir avec une belle note d'espoir et de positivité, sans faux semblants!
L'histoire de Diane est touchante, elle vit un deuil brutal dont elle peine à se remettre. Dans ce type d'histoire j'ai toujours une part de moi, épouse et maman qui ne peut s'empêcher de se projeter alors oui je suis peut-être plus sensible que d'autre. Mais il est assez difficile de ne pas être émue par sa situation et la manière dont elle gère son deuil.
Elle est franche, froide et ironique mais comment le serions-nous à sa place?...
Diane est un personnage auquel on ne peut que s'attacher. On a envie de la voir guérir et vivre à nouveau.
-J'ai aimé le personnage de Félix. Il représente la vie, la joie, le rire, le soutien, l'amitié indéfectible pour Diane.
-L'Irlande et les personnages qui les caractérisent. Les descriptions sont soignées et nous projettent totalement.
Le personnage d'Edward est une énigme que vous avez envie de découvrir. Je n'en dirais pas plus pour vous laisser le soin de le découvrir par vous même.
Alors bien sûr certains diront que l'histoire n'est pas très originale. Oui peut-être, mais franchement j'ai été plongé dans la rédemption et la quête de nouvelle vie pour Diane et j'en ai oublié ceci.
En bref, ce livre est pour moi, assez émouvant certes, mais une belle note d'espoir et de paradoxalement de joie de vivre. Un livre qui vous plonge dans un deuil et la dépression mais surtout dans un tumulte d'émotions et d'espoir que j'ai pris grand plaisir à découvrir.
Un livre marquant dont la fin m'incite à découvrir au plus vite sa suite " La vie est facile ne t'inquiètes pas".
MA NOTE 18/20
Extraits:
1)
- Maman, s'il te plaît?
- Clara, j'ai dit non.
- Allez, Diane. Laisse-la venir avec moi.
- Colin, ne me prends pas pour une imbécile. Si Clara vient avec toi, vous allez traîner, et on partira en vacances avec trois jours de retard.
- Viens avec nous, tu nous surveilleras!
- Certainement pas. Tu as vu tout ce qu'il reste à faire?
- Raison de plus que Clara vienne avec moi, tu seras peinarde.
- Maman!
- Bon, très bien. Filez! Oust! Je ne veux plus vous voir.
Il s étaient partis en chahutant dans l'escalier. J'avais appris qu'ils faisaient encore le pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux.
Et depuis un an, je me répétais tous les jours que j'aurais préféré mourir avec eux. Mais mon coeur battait obstinément. Et me maintenant en vie. Pour mon plus grand malheur.
- Clara, j'ai dit non.
- Allez, Diane. Laisse-la venir avec moi.
- Colin, ne me prends pas pour une imbécile. Si Clara vient avec toi, vous allez traîner, et on partira en vacances avec trois jours de retard.
- Viens avec nous, tu nous surveilleras!
- Certainement pas. Tu as vu tout ce qu'il reste à faire?
- Raison de plus que Clara vienne avec moi, tu seras peinarde.
- Maman!
- Bon, très bien. Filez! Oust! Je ne veux plus vous voir.
Il s étaient partis en chahutant dans l'escalier. J'avais appris qu'ils faisaient encore le pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux.
Et depuis un an, je me répétais tous les jours que j'aurais préféré mourir avec eux. Mais mon coeur battait obstinément. Et me maintenant en vie. Pour mon plus grand malheur.
2)
Je n'arrive pas a croire que vous ne reviendrez jamais. Je passe ma vie à vous attendre. Tout est prêt, à la maison, pour vous...On me dit que c'est normal. Alors je vais m'en aller. Tu te souviens Colin, tu voulais qu'on aille en Irlande, j'ai dit non, j'étais bête..
2 commentaires:
Je crois que je vais être obligée de le lire : je vois ce livre partout, et j'entends des avis trèèès différents ! Je vois pas mal d'avis positifs tel que le tien, puis des avis négatifs, voire très très négatif comme celui sur le blog de Mademoiselle Cordélia ! ( qui m'avait d'ailleurs donner envie de lire ce livre tellement la critique était poussée à l'extrême ! )
Oui tu sais ça ne m'étonnes pas c'est comme les goûts et les couleurs ;-)
Je n'ai pas lu la critique de Mademoiselle Cordélia. Je suis d'autant plus contente de l'avoir lu sans avoir lu de commentaires avant et donc sans à priori. Après c'est selon la sensibilité de chacun... Perso j'ai bien aimé :-)
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